Premières impressions

Publié le par Justine Bvs

Extérieur de l'immeuble
Extérieur de l'immeuble

Samedi

40 minutes de voiture avec la personne qui m'héberge, Irina, et nous sommes arrivés. Elle parle un anglais impeccable, alors que je butte sur tout les mots. Fatigue, gros manque de pratique...

La conduite en Russie est assez sportive, nous slalomons entre les nids de poules. Irina roule tout doucement pour ne pas abîmer sa voiture. Pour passer les feux rouges, pas de files bien tracées comme en France. Il faut compter sur le bon sens de chacun. Le seul avantage est qu'il y a un compte à rebours avant le changement de feux.

L'immeuble ou habite Irina est aussi délabré que les autres. J'avoue que, en voyant l'extérieur, je me suis demandée dans quel état serait l'intérieur. Entrée, ascenseur, pallier... tout est plongé dans la pénombre, pas entretenu. Surprise dans l'appartement : il est clair, moderne, refais à neuf du sol au plafond. C'est un détail, mais ne pas vivre dans un taudis sombre me fait du bien au moral. Seul point négatif, d'après mon hôte le chauffage est collectif et je vais avoir froid l'hiver en attendant qu'il soit rallumé.

Bref, on enchaine l'après midi avec une visite de ma tutrice, Tania. Autre baume au cœur, elle parle français et amène des chocolats. Elle est chargée de m'aider à découvrir la ville, et de m'accompagner les premières fois dans les familles dont je dois m'occuper.

J'ai dormi 2h depuis vendredi matin (nous sommes samedi soir) et cette journée n'est pas finie, puisque une soirée latinos m'est proposée par Irina. Direction la boite de nuit. Nous arrivons à la fin d'un concert de métal (ouais, gros chevelus barbus, gros son, chanteur qui crie très fort, rien de très caliente). La vraie soirée commence. On a passé plus de temps à regarder les danseurs pro qu'à danser nous mêmes finalement. Retour à 2h du matin et gros dodo, enfin.

Dimanche

Dimanche après midi première fois toute seule en bus (ça mérite un article à part). Je rejoint Tania dans un parc ou une fête est organisée pour les enfants.

Je découvre un peu plus la ville, ou plutôt la forêt d'immeubles qui s'étend à perte de vue, ainsi que les routes, qui sont généralement immenses. C'est un pur bonheur de marcher à pied car rien, absolument rien, n'est fait pour les piétons. Il faut zigzaguer entre les flaques, les barrières, les morceaux de trottoirs, les marchands de pastèques, et bien regarder ou on met les pieds. Traverser hors des passages cloutés est illusoire et suicidaire. Le must reste les travaux. Si en France, tout est fait pour que les piétons ne marchent pas au milieu des chantiers, ici tout le monde s'en cogne. Le russe est pressé, il n'a pas le temps de faire un détour pour éviter le chantier, il faut absolument qu'il passe à travers.

Après la fête, direction le resto avec Tania et son amoureux. Nous y retrouvons un autre français, originaire de Redon (le monde est décidément très petit), sa tutrice, et un volontaire espagnol. J'y ai appris que le russe, en plus d'être pressé, est quelqu'un de direct. Pas besoin d'un timide "Excusez moi, pourrais-t'on avoir l'addition s'il vous plait". Non, ici c'est "Schiot" tout court. Simple, efficace. Les français sont trop polis, dixit nos mentors.

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